L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,4 %), forêts (20,4 %), prairies (16,2 %), zones urbanisées (12 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %).L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Rohenges (1137), Rimeringa ou Runeringa (1179), Rudrekange (1227), Ruranges (1278), Rurekange de les Winesberg (1284), Reurekanges sur Moselle (1310), Ruderkinga (1317), Roturanges (1324), Roringa juxta Mosellan (1508), Rurangia (1544), Ruranges sus la Mozelle (1553), Rolingen (1560), Rurchingen (1572), Rorchingen (XVIIe siècle), Rollingen (1605), Rorange (1629), Rusching (1632), Rorchin (1667), Rurchingen (1690), Rurange (1793).En allemand : Riederchingen et Rederchen ; Rörchingen pendant les périodes 1871-1918 et 1940-1944.En francique lorrain : Rurchéngen et Rurchéng.Histoire d'un nom :
Nous savons par les travaux de Krall, Karspers et Vannerus, qu'une partie des noms de villages en "ing" ou "ingen", à peu près le tiers, n'est pas dérivé d'un nom de personne, mais de lieu.Ainsi Dreschlingen vient de "dresch", en patois lorrain "drich" = endroits non cultivés ;Heisingen dérive de "hees" = buissons, brousailles ;Wippingen dérive du nom de la rivière "Wipper" ;Oudrenne, du nom du ruisseau "Ouder" ou Oudre"(Vannerus - Bulletin Commission Toponomie II - 1928)Les endroits appelésd'un nom en "ingen" ou "ange", se rencontrent chez toutes les tribus germaniques. Ce nom désigne une agglomération formée par les propriétaires d'un terrain. 5réf : Linkenheld)Si nous admettons que RURANGE puisse venir d'une telle terminologie, ou comme l'indique le dictionnaire de Rorche ou Rodrik, nous sommes convaincus que seule la dérivation latine est valable.Le nom de la commune pourrait provenir de la dérivation latine "Rudera", synonyme de ruines ou décombres ou d'un surnom "Ruginera", natif de la campagne.La première mention écrite "Runeringa" est issu de la Bulle (lettre patente émise par une autorité religieuse) d'Alexandre III, donnée en novembre 1179, qui confirmait l'abbaye de Bouzonville, dans ses biens, dont les uns se trouvent sur notre ban, suite à une donation d'un certain Walter d'Uckange.Au cours des siècles, le nom va subir un certain nombre de variations étymologiques. Dès le XIIIe siècle, des documents anciens attestent de l'existence de "Rurekanges" mais durant la même période, on revient à la terminaison "inga" ("Ruderkinga").Au XVIe siècle, la finale change à nouveau ("Rurangia") et on note l'apparition d'un distinctif de site apposé au suffixe initial (Rurange-sur-Moselle").Au siècle suivant, la connotation latine disparaît complètement au profit de la langue allemande avec l'avènement des graphies "Rollingen" et "Rurchingen". En 1790, le nom se fige ("Rurange") mais à l'instar des autres communes mosellanes, le patronyme subira l'influence allemande sous l'annexion ("Rorchingen"). En 1918, l'appellation française prime à nouveau, à laquelle on ajoute la particule (Lez-Thionville") en 1934.Lors de la seconde guerre mondiale, la commune perd son identité française mais elle retrouvera sa dénomination originelle à la Libération.(Mairie de Rurange-lès-Thionville), (Dictionnaire étymologique des noms de lieux du département de la Moselle - Henri Hiegel avec la collaboration de Charles Hiegel/1986), (Dictionnaire Topographique de la France - Bouteillier Ernest)Le 04 octobre 1951 RURANGE lez THIONVILLE devient RURANGE-lès-THIONVILLE
Loigne (1404), Logne ou Lensen (1572), Lôgne (1736)Lensen est la dénomination germanique du village de LogneEn 1894, Logne s'appellera LEISERHOF durant les annexions
Montigny (1375), Montignu les Aiey (1404), Montrichien (1610), Montrequienne (1681), Monterkange, Monterchen, Münsterchen, (1756), Montreqienne (1790), Monterchen (1870), Monstrich (1940), Monterchen lors de l'occupation allemande puis MONTREQUIENNE.
1793 : 157 habitants1800 : 1701806 : 1711821 : 4561836 : 4591841 : 4351861 : 4501866 : 4401871 : 3891875 : 3681880 : 3621885 : 3531890 : 3471895 : 3301900 : 3121905 : 2901910 : 2881921 : 2411926 : 2731931 : 2591936 : 2641946 : 2291954 : 2591962 : 3521968 : 5531975 : 7421982 : 10441990 : 15601999 : 16302005 : 19442010 : 22112015 : 25022018 : 2462
- Plusieurs sites néolithiques avec mobilier sur Rurange et Montrequienne.
- Tombe mérovingienne découverte en 1964.
- Traces d'une voie romaine, près du château de Logne.
- Château de Logne. Le château primitif est mentionné au XVIe siècle. Il est reconstruit au XVIIe siècle et est alors la possession de François Regnault Ottringer. De cette époque, seule subsiste la tour clocher de la chapelle. Au XVIIIe siècle, il est la propriété de la famille de Guerschin, dont on trouve les armoiries dans la chapelle et dans un mur de la tour clocher. Au début du XIXe siècle, il passe aux mains de Nicolas Damas Marchand, baron d'Empire qui le remanie complètement en 1842. Au milieu du XIXe siècle, les parties agricoles au sud du château sont transformées. La chapelle est reconstruite en style néo-gothique en 1867. L'aile ouest des parties agricoles au nord du château date de 1877 (date portée sur le linteau de la porte piétonne). Le château et les ailes nord et sud des parties agricoles nord sont à nouveau remaniés durant le début du 1er quart du XXe siècle. Fortement endommagé par les bombardements de novembre 1944, le château est restauré en 1949. Armoiries de la famille de Guerschin.
- La croix de l'ossuaire du cimetière de Rurange
- La croix de l'immeuble MANICK
- Église paroissiale Saint-Martin, construite en 1847 ; avec un élément, provenant probablement d'une armoire eucharistique du XVe siècle, en remploi dans le mur Nord de la sacristie ; tour clocher ajoutée à la limite des XIXe siècle et XXe siècle. Elle possède un crucifix en bois du XVe siècle.
- Chapelle Saint-Laurent à Montrequienne (XIXe siècle).
- Chapelle castrale du château de Logne.